HARMONIES POETIQUES ET RELIGIEUSES
Franz Liszt
La Dolce Volta, 2016 (parution originale 2007 Editions Calliope CAL9371, réédition 2011)

Hormis la Bénédiction de Dieu dans la solitude et Funérailles, la plupart des interprètes ignore un recueil pourtant passionnant et prophétique par bien des aspects – mais d’un caractère, il est vrai, peu « public »…

Pascal Amoyel fait miraculeusement exception. Son enregistrement vient confirmer une compréhension on ne peut plus intime de ce recueil qui prend l’allure d’une véritable révélation pour des auditeurs ne soupçonnant pas toujours ses richesses poétiques. Concentré à l’extrême, il évite tout effet. Son économie de geste, sa maîtrise phénoménale du timbre, des plus infimes pianissimi aux passages les plus orchestraux, où jamais l’on ne relève l’ombre d’une dureté, l’autorisent à continûment s’inscrire à l’essence même du temps musical.

Programme Musical

Harmonies Poètiques et Religieuses (1 à 5)

  1. Ballade n°2 en si mineur, S 171 (1853) 15’16
  2. Harmonies Poètiques et Religieuses
  3. Invocation 8’20
  4. Ave Maria 7’17
  5. Bénédiction de Dieu dans la solitude 18’23
  6. Pensée des morts 14’52

Harmonies Poètiques et Religieuses (1 à 5)

  1. Pater noster 2’54
  2. Hymne à l’enfant à son réveil 6’28
  3. Funérailles 12’57
  4. Miserere, d’après Palestrina 4’16
  5. Andante lagrimoso 7’49
  6. Cantique d’amour (Nocturne) 7’20

Lieberstraüme, S 541 (Rêves d’amour) – (1850) 16’20

  1. Hohe Liebe (S 307) 6’49
  2. Gestorben war ich (S 308) 4’24
  3. « o lieb, so lang du lieben kannst » (S 298) 5’07
  4. Romance « O pourquoi donc », S 169 (1848) 3’09
  5. Romance oubliée, S 527 (1880) 4’04
Distinctions

      

Extraits de Presse

« The exultation and despair find a deeply empathetic heart in Amoyel. In “Funérailles” Amoyel bypasses conventional wisdom, going his own way with the greatest imaginative resource, and few performances of this tragic masterpiece have achieved a greater impact. This is an invaluable album. »
Bryce Morrison, Grammophone, 2007

« Pascal Amoyel, a French pianist, plays with colour, refinement and dynamic variety, and also has all the requisite technique for the most challenging moments in ‘Invocation’ and ‘Funérailles’. »
Charles Timbrell, International Record Review, 2011

« L’une des plus belles lectures des Harmonies Poétiques et Religieuses, pour revenir à l’essentiel […] Pascal Amoyel fait partie des rares pianistes ayant compris l’importance de la diction dans cette musique essentiellement déclamative. Mais au-delà, la grande force de cette interprétation tient en peu de mots : une présence singulière, une clarté fascinante et une capacité hors du commun à investir une forme musicale qui vise, dans le sens le plus strict du mot, à la transcendance. »
Mathias Heizmann, Arte, 2011

« A n’en pas douter, Pascal Amoyel semble le prophète idéal pour les Harmonies poétiques et religieuses de Liszt. Pas seulement parce que le pianiste est habité par un sentiment divin, mais aussi parce qu’il fut l’élève de György Cziffra. Il a retenu l’esprit de la liberté, le souffle épique et tragique qu’il faut donner à Liszt. Il a compris qu’il faut se donner à Liszt. Alors on ne sera pas surpris d’entendre ici des Harmonies poétiques et religieuses inspirées, engagées et même transfigurées. Le son est beau, contemplé, ample et lumineux. Les harmonies et les changements d’éclairage sont entendus avec intelligence, lyrisme. C’est splendide parce que retenu et même austère. Avec Amoyel, on prie, on écoute, on admire, on est ailleurs. »
Rodolphe Bruneau-Boulmier, Classica, 2011

« Redoutable défi, pour un pianiste, que l’enregistrement des Harmonies poétiques et religieuses, chef-d’œuvre suprême de Franz Liszt, si grand est le nombre de légendaires interprétations habitant toutes les mémoires. Pourtant ici, à l’écoute des onze tableaux formant l’illustre fresque sonore du maître hongrois, l’auditeur est saisi par la rigueur idiomatique et l’exigence stylistique manifestées par Pascal Amoyel. De ce brillant musicien, la plus belle qualité demeure probablement l’aisance souveraine à marier les contraires : clarté du discours et subtilité des nuances, variété des couleurs et rigueur rythmique. Doublant la prouesse digitale d’une impeccable et sensible restitution des inflexions spirituelles qui animent cette partition étonnamment lyrique, Pascal Amoyel prouve en l’occasion que la perfection technique reste avant tout un merveilleux gage de liberté. Héritier d’une riche tradition dont il perpétue la chaîne au gré de ses nombreux concerts, hostile à toute complaisance décorative ou démonstrative, il incline de la sorte vers une sévérité qui, ne manquant jamais de force, confère soudain aux pages du compositeur virtuose une grandeur insoupçonnée. »
Le Monde, 2008